SF ou fantastique ?

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Humain, humanisme, transhumanisme, posthumanisme : l'humain et la technè

La preuve par trois : Le transhumanisme, un horizon qui manque de sens (The Conversation) 

Merci Richard pour cette ressource !

Beaucoup de réflexions très intéressantes, qui en amènent d'autres. 

Le transhumanisme n'est pas une soumission à la machine, mais l'utilisation (peut-être abusive ?) de la machine pour rendre l'humain plus performant. 

Utiliser un téléphone fixe pourrait déjà être vu comme une « soumission » à la machine. Le pacemaker, qui est parfaitement accepté, est déjà du transhumanisme : augmenter artificiellement la vie d'un humain en lui implantant une machine à l'intérieur du corps. Les membres artificiels mécaniques, parfois très sophistiqués, qui remplacent des membres amputés (accidents, guerres, maladies, etc), sont aussi du transhumanisme. 

Le dopage des sportifs, substance artificielle qui leur permet des exploits impossibles à accomplir autrement, est-il considéré, pourrait-il être considéré comme du transhumanisme ? 

Pourquoi accorder de l'importance à la technologie ? Sans elle, l'espèce humaine aurait-elle pu survivre à la préhistoire ? « L'humanité n'a jamais existé sans technologie » : c'est vrai. L'outil date de la Préhistoire, la technè de l'Antiquité. En quoi la technologie aujourd’hui est-elle différente ? 

Le 1er podcast explique très bien la crainte des penseurs d'aujourd'hui concernant l'intelligence artificielle qui deviendrait supérieure à l'intelligence humaine. Il aurait pu développer ça. Et expliquer ce que serait l'intelligence sensible pour une machine. 

La technologie est-elle censée avoir un sens ? Est-elle un moyen ou une fin en soi ? 

Le transhumanisme incite à définir et caractériser l'humain, par rapport à la machine, et je pense que c'est une bonne chose : ça incite à revenir vers l'humain, justement, au lieu de se focaliser exclusivement sur la machine. 

« Humain dégénéré, décalé par rapport à son genre initial » : ou peut-être que le genre initial de l'humain se fonde sur son rapport à l'outil, tout comme les anthropologues disent qu'un humain est nécessairement une créature culturelle (l'humain à l'état de nature n'existe pas, il n'existe que des humains dans des sociétés, donc culturels). Humain = corps humain + culture + technè ? 

La mémoire humaine est pauvre de naissance, on doit la « remplir » : c'est très juste aussi. Par contre le transhumanisme ne remet pas du tout en question la capacité de doute de l'humain (même si ce podcast est très bien) : la réflexion continue, on continue à douter et à se questionner. Il suffit de lire et de voir les oeuvres de SF sur le sujet pour s'en rendre compte (Alita, Ghost in the Shell, RoboCop, BattleStar Galactica, Blade Runner, etc, oui, les auteurs et autrices de SF sont des philosophes, ils réfléchissent).



Le 3e podcast simplifie beaucoup trop les choses : la machine n'est pas supérieure à l'humain, elle offre simplement des nouvelles possibilités à l'humain. Perte de sens de ce qu'est l'humain : pour affirmer ça, il faut d'abord définir ce qu'est l'humain, et ça, c'est loin d'être fait. Si l'humain est l'être préhistorique nu et sans défense, alors je préfère personnellement qu'on s'éloigne un peu de cet humain. 

Le doute, la réflexion, la capacité de prise de recul, la capacité de poser des questions et d'interroger le réel » : c'est primordial, spécifiquement humain, et les transhumanistes n'ont jamais envisagé de s'en priver. Automatisation dans les transports aériens : le moyen de transport le plus automatisé est aussi... le plus sûr ! Je persiste à penser que pour certains actes (conduire un véhicule, robots chirurgicaux etc), l'intelligence artificielle est plus sûre (plus rapide, plus précise, plus concentrée) que l'humaine. 


Création : 25 août 2020

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