Les fils de l'homme, Semaine Apocalyptique au Max Linder Panorama !

Aujourd'hui 7 août, c'est ma dernière séance de la Semaine Apocalyptique : Les fils de l'homme.

Ce film est âpre et violent. Les humains sont nombreux et ne vivent pas en harmonie, c'est notre époque en pire, avec des réfugiés, des révoltes, des emprisonnements, etc.

[Spoilers]

Mais ce qui rend l'humanité toute entière absolument folle, c'est sa stérilité. Plus aucun humain n'arrive à avoir d'enfant, et ce depuis plusieurs années. Personne ne sait pourquoi.

Et les choses dégénèrent encore davantage lorsque le plus jeune humain de la terre, le dernier enfant né, âgé de 18 ans, est assassiné dans un but politique.

Théo Faron, qui à la suite d'un drame personnel se tient en dehors de l'agitation qui l'environne, va malgré lui devoir s'y replonger. Son ex-femme, à la tête d'un groupe vu comme terroriste par le gouvernement, lui demande d'exfiltrer une jeune réfugiée africaine, Kee, vers un endroit où elle sera en sécurité.

Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que la jeune femme est enceinte, que le groupe terroriste complote pour récupérer l'enfant à des fins politiques, et que la terre promise est un groupe de scientifiques qui cherche à soigner la stérilité...

Malgré toute la violence du film, on est happé par ses personnages tellement humains et crédibles. Le scénario fait ressortir la vraie nature de chaque individu, ceux qui cherchent à aider et se sacrifient, ballotés par des événements qu'ils ne maîtrisent pas, ceux qui cherchent à prendre le pouvoir quel qu'en soit le prix. Il y a des passages particulièrement émouvants, des moments de grâce pure et de belle humanité au milieu de toute cette brutalité : la scène de l'accouchement, la scène du cessez-le-feu spontané quand les adversaires entendent les cris du bébé (une scène absolument magnifique, la plus belle de tout le film).

Ce sont ces moments-là qui nous réconcilient avec le film et sa violence pourtant très crédible.

Création : 07/08/2020