SF ou fantastique ?

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Princesse Mononoké, Semaine Apocalyptique au Max Linder Panorama !

Le mercredi 5 août, c'est au tour de Princesse Mononoké au Max Linder Panorama.




C'est un beau film (d'animation), mais quand même assez violent. Il montre la violence dont sont capables les humains (davantage les hommes, mais un peu les femmes aussi), la violence des traditions, la violence qu'imposent les changements pourtant souhaitables ; et puis la violence de la Nature, qui contient des esprits animaux maléfiques ou capables de l'être.

Chaque catégorie, semble-t-il, contient un être bon, et d'autres êtres animés d'intentions moins bonnes. Le héros, vaillant mais chassé de son village ; les animaux, avec le Dieu-Cerf au milieu des esprits animaux redoutables.

Et puis, il y a les êtres à la marge, qui sortent de cette vision simpliste : Dame Eboshi, et Princesse Mononoké. Toutes deux en dehors des schémas, de leur univers d'origine.

Dame Eboshi veut libérer les femmes du joug et des maltraitances des hommes, elle veut aider les malades et les impotents. Et elle y réussit très bien ; mais à quel prix... Elle impose sa domination industrielle et destructrice à la forêt et à ses habitants. Elle fait à la Nature ce que les hommes capitalistes font en temps normal.

Princesse Mononoké, c'est une humaine qui se sent, qui se veut animale. Sa mère, c'est la louve qui l'a recueillie. Son monde, c'est la forêt, les loups, la Nature. Elle est donc l'ennemie implacable de Dame Eboshi.

Le héros et le Dieu-Cerf vont avoir du mal à rétablir l'équilibre.

Je voulais m'inspirer de l'un de ces personnages pour mon histoire de sorcellerie, et puis finalement... qui choisir ?
  • Dame Eboshi est féministe et souhaite une société qui prend soin de ses malades, mais... elle ne se soucie pas des ravages que son industrie cause à la Nature, à la forêt et à son éco-système ;
  • Princesse Mononoké est hostile au genre humain, elle est sauvage et haineuse, c'est une animale qui ne trouve pas la paix, qui ne semble pas pouvoir vivre en harmonie avec le reste du monde.

Bref, un beau film, mais trop de violence pour que je puisse m'en servir de modèle. On y baigne dans une sorte de beauté désespérée, où la douceur est brusquement soumise à la violence, où l'irruption de la maltraitance brouille les pistes de la beauté, de la bonté. Le propos du film reste très sombre, malgré des éclats enchanteurs.


Création : 5 août 2020

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