Un peu déçue par le côté simple, presque enfantin, du style : Jean-Marc Ligny dit dans son introduction que "le plus beau style est celui qui ne se voit pas", mais là, ce n'est pas qu'il est invisible, c'est qu'il n'existe pas. Cela frôle la littérature jeunesse, et ce n'est pas ce que je cherchais dans ce livre.
D'ailleurs je pense que le plus beau
style est au contraire celui qui se voit : quand la langue est
magnifiquement travaillée et que l'auteur en sort des pépites, cela
saute aux yeux, tout comme une peinture de maître va se remarquer.
Pour prendre des exemples dans des registres extrêmement variés, H.
P. Lovecraft, V. Nabokov, G. Duncan ont du style et ça fait du bien
de s'y plonger.
L'intrigue de l'opéra de Shaya, hormis
son côté manichéen, pèche surtout à la fin : quel est l'intérêt
de relations sexuelles entre les deux personnages principaux si ce
n'est que So-Ann tombe enceinte et donne – volontairement ou non –
son enfant aux Shayens ? Bref, il y a des maladresses. C'est dommage
car le thème de l'acceptation de l'autre et de ses différences est
assez bien traité.
Création : 19/10/2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Tous les commentaires pertinents et respectueux sont les bienvenus.