Pietro Della Rocca est défini comme un prince authentique, noble de naissance autant que de coeur. Les femmes le voient comme un gentleman, presque trop parfait pour être vrai ; et la scène où il tente de sauver quelqu’un montre qu’il est une sorte de sauveur – ou qu’il aimerait l’être. Car c’est le drame de ce personnage attachant : il aimerait être encore bien meilleur qu’il ne l’est déjà, et ne se pardonne pas de n’être qu’un simple homme avec ses imperfections. Ce personnage apparaît comme une sorte d’ange déchu, un ange gardien qui a failli à ses propres yeux, qui ne s’estime pas capable d’être le protecteur des autres.
Le père et sa fille
De manière plus positive, il y a deux beaux personnages de père dans l’œuvre de Damasio : un dans La Zone du Dehors, nommé Brihx, et un dans la nouvelle « Annah à travers la Harpe ».
A chaque fois, il s’agit d’un père
et de sa toute petite fille, âgée au plus de 5 ans et décrite
comme la plus adorable des créatures angéliques. L’auteur a-t-il
une petite fille ? C’est l’impression que donne cette
lecture, tant l’amour paternel éblouit littéralement à la
lecture de ces passages.
Un autre point commun (il faut espérer
que ceci par contre ne repose pas sur du vécu) est malheureusement
la mort des deux fillettes, et le drame que vivent ses parents face à
un deuil qu’ils ne parviennent pas à faire. Brihx s’enfonce dans
la dépression tandis que le père d’Annah se sacrifie pour
ressusciter sa fille. L’intensité de l’amour que les deux pères
portent à leur fille se sent aussi dans cette manière qu’a le
père de disparaître (dépression, sacrifice) comme s’il ne
pouvait plus vivre avec l’absence de l’enfant aimée.
Damasio nous livre une puissante
expression du lien familial, de la douleur de la perte. Les épreuves
par lesquelles passe le père d’Annah pour sauver sa fille
ressemblent à un rite de passage à l'âge parental. Sortir de la
crainte, sortir du parfait, accepter de voir la vie pousser dans le
désordre : il ne l’apprend qu’au prix de sa propre vie.
La femme aimée
A côté des personnages de père aimant, il y a les personnages de femme aimée. Trois surtout sortent de l’ordinaire : deux personnages appelés Sofia (est-ce un hasard ?), un dans « Annah à travers la Harpe », l’autre dans « So phare away » ; enfin Loréal dans « Le bruit des bagues ».
Sans ces personnages, il n’y aurait pas de ressort d’intrigue malgré un cadre de science-fiction très intéressant : c’est Loréal qui guide l’action dans « Le bruit des bagues », c’est l’amour que lui porte Sony qui décide de la fin de la nouvelle ; tandis que « So phare away » est basée sur une belle mais tragique histoire d’amour.
Ces nouvelles sont certes courtes, mais certains passages sont éloquents sur l’intensité des sentiments que les personnages éprouvent : « La jeune fille m’impressionne assez vite, elle est fine, désarmante souvent, elle a des gestes spontanés et lestes qui coulent de ses épaules, elle habite ses mots » ; « elle ressemble à sa photo – en tellement plus vivante, plus vibrante, plus complètement secouée de grâce que j’éteins mon écran de bras et la regarde ».
La femme aimée
A côté des personnages de père aimant, il y a les personnages de femme aimée. Trois surtout sortent de l’ordinaire : deux personnages appelés Sofia (est-ce un hasard ?), un dans « Annah à travers la Harpe », l’autre dans « So phare away » ; enfin Loréal dans « Le bruit des bagues ».
Sans ces personnages, il n’y aurait pas de ressort d’intrigue malgré un cadre de science-fiction très intéressant : c’est Loréal qui guide l’action dans « Le bruit des bagues », c’est l’amour que lui porte Sony qui décide de la fin de la nouvelle ; tandis que « So phare away » est basée sur une belle mais tragique histoire d’amour.
Ces nouvelles sont certes courtes, mais certains passages sont éloquents sur l’intensité des sentiments que les personnages éprouvent : « La jeune fille m’impressionne assez vite, elle est fine, désarmante souvent, elle a des gestes spontanés et lestes qui coulent de ses épaules, elle habite ses mots » ; « elle ressemble à sa photo – en tellement plus vivante, plus vibrante, plus complètement secouée de grâce que j’éteins mon écran de bras et la regarde ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Tous les commentaires pertinents et respectueux sont les bienvenus.