Master class d’Alain Damasio « Des GAFA à GAÏA » (Festival Newimages)

Le mardi 24 novembre 2020, on a droit à la rediffusion en ligne de la  

Master class d’Alain Damasio

qui a eu lieu le 27 septembre dans le cadre du Festival Newimages 2020, au Forum des images.

Discussion : panorama des nouveaux imaginaires.

« Des GAFA à GAÏA » : des technologies aux imaginaires qu’elles inspirent et au cœur desquels Alain Damasio, auteur phare de science-fiction (La Zone du Dehors, La Horde du Contrevent, Les Furtifs), nous invite à plonger.

Depuis le début de sa carrière, Alain Damasio se frotte à de nombreux médias, explore de multiples formes d’écriture et de création qui lui permettent aujourd’hui de dresser un large panorama « des imaginaires ». Au-delà de l’évasion, du divertissement, ces derniers sont toujours porteurs d’une dimension politique qu’il est nécessaire d’interroger et de comprendre.
Que peut la fiction, quelles portes nous ouvrent les nouveaux médias et vers quels imaginaires (alternatifs, positifs) les œuvres de demain pourront-elles nous conduire ?

Suivie d'une discussion avec Charles Ayats (XR Creative Designer), Marie Blondiaux (productrice, Red Corner) et Franck Weber (sound designer et compositeur), animée par Antoine St. Epondyle (auteur, spécialiste de la science-fiction).

Quelques notes prises au fil de l'eau :

nomomancie 

imaginaires technologiques

imaginaires du vivant 

> un imaginaire est toujours politique, quel que soit le bord 

> test de nouveaux médias : romans, nouvelles, théâtre, BD, séries TV (migrations temporelles), animation, documentaires, fiction radiophonique, balade sonore, radio pick-up, JV, réalité augmentée 

imaginaires divertissants, reposants, normés, spectaculaires

imaginaires engagés, spéculatifs, réflexifs, sortant du cadre, émancipateurs, subvertissants > Sartre 

nouvelles fictions : transfert affectif, identification aux personnages indispensable, empathie, émotion

> base de fiction posée par Aristote, admiration OU familiarité 

> politique : leur storytelling doit se baser sur l'affectif 

« mythocratie » : on vend une histoire, non un discours. 

La poésie et la fiction permettent la mémorisation, le neuronal, le comportemental. On pré-scénarise des types de réactions / comportements grâce à la fiction qui annonce des événements qui vont venir. Mise en place d'un contexte, d'un environnement, mise en résonance environnement, percept, affect, concept > Deleuze 

prototypes de mondes : dystopies, utopies... 

confrontation à l'altérité : robots, extraterrestres, hybrides, … 

livre ouvre ou ferme ? Donne envie de s'émanciper ? 

Cyberpunk : techno va nous émanciper > GAFA font l'inverse, auto-aliénation, addiction 

biopunk / zoopunk être attentif à l'altérité du vivant pour revitaliser imaginaire 

imaginer fin du capitalisme ? Lowtech 

« dans les imaginaires du futur » 

chaque média possède sa puissance propre, ontologique, à exploiter selon son génie personnel 

« acte de création », vidéo de Deleuze sur Youtube 

immersif : VR, confusion des niveaux de réalités, bien par ex pour les Furtifs, la technologie n'est pas encore assez au point (pixels) pour une vraie confusion des réalités. Notion d'espace et d'enfermement, d'élévation 

créer un art de vivre avec les technologies : il faut prendre du recul, en faire des vecteurs d'émancipation > ça peut dépendre des individus et des situations, être émancipateur pour certains et pas pour d'autres. 

Travail sur le son à faire autant que sur l'image. Son permet de fabriquer ses propres images 

Mathieu Bablet BD, à voir 

MOA : My Own Assistant : réalité augmentée : éléments se surimposent dans la réalité via smartphone, avec intelligence artificielle, petit scénario dans la ville de 2040 

pourquoi la fiction ? Puissance de parcours mental pour maximiser mémorisation dans l'infobésité actuelle ; avec affectif grâce aux personnages. Excellent pour la politique, le storystelling. Moi : la fiction parle à l'inconscient, elle fonctionne avec le cerveau et ce qui le fait réagir. 

« je suis pas là pour raconter des histoires, je suis là pour que les gens se racontent une histoire ». 

moi : Passer de l'imaginaire unique d'un créateur aux imaginations uniques de ses publics. Certaines créations sont plus fermées, d'autres plus ouvertes. 

Métathèse 

« dans les grandes œuvres, des moments de fiction plus forts que toute vie vivable ou vécue » Deleuze

Création : 24/11/2020