SF ou fantastique ?

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SF ou fantastique ?

Hurlements, avec Joe Dante

Ce film de Joe Dante (1981) a été projeté au Max Linder Panorama.
Il m'a fait penser au Loup-garou de Londres de Landis (1981) et à Dead Zone (1983).









Hurlements, c'est un film où les personnages hurlent... et qu'on oublie (j'ai dû googliser pour me rappeler l'histoire).


La séance s'est faite en présence du réalisateur Joe Dante, et ça c'est génial, les réalisateurs qui ont leur "patte personnelle" sont toujours fascinants à écouter, pleins de passion, d'enthousiasme, de créativité ; ils nous transportent, nous font rêver, nous donnent envie de faire comme eux et de se lancer dans des projets incroyables. Et puis ils nous apprennent plein de choses, sur le cinéma et tout ce qui l'entoure, sur les symboliques, sur les effets spéciaux,, sur les références à d'autres œuvres, et quand on aime le cinéma, c'est toujours très chouette à entendre !

Par contre, il n'y a rien à faire, l'esthétique du début des années 80, j'ai vraiment du mal (Le Loup-garou de Londres 1981, Dead Zone 1983). Je trouve l'image triste, les couleurs forcées et peu agréables à voir. La mise en scène est parfois réussie, d'autres fois non.

Dans Hurlements, certaines idées scénaristiques sont intéressantes (le loup-garou qui oblige l'héroïne à regarder un porno pendant qu'il la regarde), d'autres sont vraiment très cliché (le centre de loisirs qui est en fait une colonie de loups-garous) ; et toutes sans exception n'ont rien à voir avec le mythe du loup-garou. C'est quand même dommage. Le loup-garou est lié à la sexualité, bien sûr, mais pourquoi tout de suite la pornographie, comme dans le Loup-garou de Londres ? Pourquoi ce thème du voyeurisme et du regard malsain, sexualisé dans le mauvais sens du terme ? ça n'a rien à voir avec le loup-garou. Ou alors c'est une interprétation qui a peut-être plus à voir avec le réalisateur et ses spectateurs qu'avec le loup-garou...
Quant à la colonie de loups-garous cachée derrière la colonie de loisirs... Bref.

Bon, ils ont mis la dose sur les effets pour les transformations physiques, c'est vrai. D'habitude cette étape est plus ou moins éludée par facilité cinématographique, mais ici, on nous en donne tous les détails. Sous les hurlements de la future victime, bien sûr. ça fait un peu peur, mais pas assez. ça crée des monstres informes qui au final n'apportent rien au mythe.

On dit que ce film n'a pas vieilli... Un classique, d'accord, mais depuis il y a eu Wolf (1994) et Wolfman (2010).


Création : 18/06/2022

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